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Mohammed Dahlan

Publié le Mohammed Dahlan

Mohammed Dahlan né en 1961 dans le camp de réfugiés de Khan Younès à Gaza (Palestine). Très tôt, il adhère à la résistance palestinienne et dès l’âge de dix neuf ans, il contribue au lancement du Mouvement de Jeunesse du FATAH qui est la principale composante de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP).

Leader de ce Mouvement de Jeunesse (1981), il se fait arrêter onze fois par les forces israéliennes (1981-1986) et profite de son incarcération pour apprendre l’anglais et l’hébreu.

A sa libération, il reprend ses études de gestion à l’Université de Gaza. Fidèle compagnon du leader Yasser Arafat qu’il rejoint jusqu’à son exil en Tunisie, cadre compétent et pragmatique, il devient un homme incontournable au sein des instances décisionnelles de l’OLP. Selon certains observateurs, il a joué un rôle déterminant dans les négociations secrètes qui menèrent aux Accords d’Oslo en 1993 et ensuite à la création de l’Autorité Palestinienne. En 1994, il revient triomphalement à Gaza en compagnie de Yasser Arafat, qui lui confie le poste de chef du Service Palestinien de Sécurité Préventive (SPSP) de la Bande de Gaza, qui est désormais sous le contrôle de l’Autorité palestinienne.

Il y restera plus de dix ans. En mars 2003, malgré la réticence d’Arafat, Mohammed Dahlan le persuade de choisir Mahmoud Abbas comme Premier ministre de l’Autorité Palestinienne. Un mois plus tard, ce dernier le nomme ministre d’Etat pour la Sécurité, fonction qu’il quitte au décès de Yasser Arafat en novembre 2004. Après la disparition de celui-ci, il est nommé, le 24 février 2005, ministre des Affaires civiles dans le gouvernement composé par le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï et sous la présidence de Mahmoud Abbas. C’est l’époque où les tensions entre le Fatah et le Hamas étaient à leur paroxysme. En juin 2007, alors qu’il se trouvait en Allemagne pour se faire opérer des genoux, le Hamas (section palestinienne des Frères musulmans) en profite pour mener un putsch et prendre par les armes le contrôle de la Bande de Gaza.

Après s’être vaillamment battu contre les islamistes, il s’installe à Ramallah avant de se brouiller avec Mahmoud Abbas et d’entamer sa traversée du désert. Malgré son conflit avec le Hamas et ses divergences avec Abbas, il parvient à se faire réélire au sein du Comité central du Fatah, lors de son congrès en août 2009. Mais fin décembre 2010, sous l’influence de Mahmoud Abbas, le Comité central du Fatah le suspend de ses réunions.

C’est le début d’une longue cabale qui se poursuit encore aujourd’hui et qui est devenue d’autant plus coriace que Dahlan aspire à la succession d’Abbas à la tête de l’Autorité Palestinienne. Exilé à Abu Dhabi, il a l’oreille de ses émirs et conseille amicalement les dirigeants égyptiens, jordaniens et saoudiens.

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