Homme d’Etat mauritanien, ancien Président de Mauritanie de 2005 à 2007. Après ses études supérieures au Maroc, à l’Académie royale militaire de Meknès, il obtient une licence en droit et entame sa carrière militaire qui le mènera du commandement d’unités d’élites en pleine guerre du Sahara jusqu’à la direction de la Sûreté de l’Etat (DGSN), poste qu’il occupera de 1987 à 2005, date à laquelle (août 2005) il renverse le régime de Maaouiya Ould Taya, avec un très large soutien de la population mauritanienne, et constitue le Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMJD). Si beaucoup d’autres militaires africains profitent du pouvoir pour installer une nouvelle dictature, Ely Ould Mohamed Vall s’empresse au contraire d’instaurer un véritable climat de confiance et de réformes fondamentales qui vont arracher la Mauritanie au népotisme et à la corruption pour l’installer dans un processus démocratique considéré à tort comme irréversible. En 2005, il a trouvé la Mauritanie au bord de la faillite économique et de l’implosion sociale. Il a d’abord déclaré une amnistie générale suivie d’une réconciliation nationale en ouvrant le dialogue avec tous les partis d’opposition ainsi qu’avec la société civile. Sa principale réforme politique a été la révision de la constitution dans laquelle le mandat présidentiel a été réduit de 6 à 5 ans et limité à deux mandats maximum. Sous l’égide de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et d’observateurs étrangers, des élections législatives et municipales consensuelles, puis des élections présidentielles et transparentes ont permis à la Mauritanie, pour la première fois de son histoire, d’avoir un régime parfaitement démocratique. Sur le plan économique, Ely Ould Mohamed Vall a réussi à redresser la situation en stimulant les investissements proprement mauritaniens ou étrangers et à obtenir des instances internationales l’effacement d’une dette de plus de 800 millions de dollars. Mais voilà qu’en 2008, un coup de force a remis en suspend ce processus démocratique et supprimé l’Etat de droit. Il vit aujourd’hui en Mauritanie où il s’oppose sans concession au régime du général – président Mohamed Ould Abdel Aziz qui, lors d’une rebellion en 2008 contre le régime légal et démocratiquement élu, mit fin à cette expérience inédite dans ce pays et même dans l’ensemble des pays du monde arabe et africain.
Homme politique et médecin tunisien, Hamed Karoui a été Premier ministre de 1989 à 1999. Il est entré au gouvernement en prenant la tête du ministère de la Jeunesse et des Sports du 7 avril 1986 au 27 octobre 1987. Après l’arrivée du nouveau président Ben Ali, le 7 novembre 1987, il est nommé ministre délégué auprès du Premier ministre en tant que directeur du PSD, puis ministre de la Justice le 24 juillet 1988. Il conserve ce portefeuille jusqu’à sa nomination en tant que Premier ministre le 27 septembre 1989. Sous son premier-ministère, la Tunisie a entamé ses plus grandes réformes structurelles et réalisé d’importantes performances économiques et sociales. Il est actuellement le président d’un parti politique néo-destourien.
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